On l’aime sur un plateau entre amis, en pique-nique ou pour grignoter à l’apéritif. Mais savez-vous vraiment ce que vous mangez quand vous croquez dans une tranche de saucisson, surtout sa fameuse peau ? Beaucoup hésitent encore : faut-il l’enlever ou non ? Et surtout, que contient-elle réellement ? La réponse pourrait bien vous surprendre…
Le saucisson : une tradition bien ancrée
Présent dans toutes nos régions, le saucisson fait partie intégrante du patrimoine gastronomique français. Derrière ce nom générique se cachent des spécialités variées : rosette, Jésus, pavé, figatellu… Toutes issues de traditions locales bien distinctes.
Le principe reste cependant toujours le même : on mélange de la viande hachée (souvent du porc), du gras, du sel et des épices. Puis on introduit le tout dans un boyau pour laisser le temps au saucisson de sécher et développer ses arômes. C’est ce boyau qui pose question aujourd’hui.
Mais au fond… c’est quoi cette “peau” ?
La peau du saucisson, que vous avez peut-être consommée sans vous poser de questions, sert à contenir la viande et faciliter la maturation. Elle est essentielle à la fabrication. Mais sa nature peut tout changer.
Boyaux naturels : une partie comestible
Pour les saucissons artisanaux, on utilise généralement des boyaux naturels, le plus souvent issus de l’intestin ou parfois de la vessie d’animal (porc en majorité). Ceux-ci sont bien nettoyés avant utilisation et permettent une conservation traditionnelle.
Résultat : cette peau est parfaitement comestible. Elle peut même participer à l’arôme final du produit, surtout quand elle est recouverte de moisissures naturelles sèches spécifiques au séchage.
Et ces moisissures ? Inoffensives, elles peuvent ajouter du goût. Certains les apprécient, d’autres non. Mais elles ne présentent aucun danger.
Boyaux artificiels : prudence
En revanche, pour les produits industriels, c’est une tout autre histoire. Par souci d’économie ou pour faciliter la production, les fabricants remplacent les boyaux naturels par des enveloppes artificielles.
Ces dernières sont faites d’un mélange de :
- fibres végétales
- protéines animales
- composants plastiques
Bien que non toxiques en petite quantité, ces enveloppes ne sont ni savoureuses, ni faciles à digérer. Dans ce cas, mieux vaut toujours retirer la peau avant de manger le saucisson.
Comment savoir si la peau se mange ?
Pas toujours évident de faire la différence entre les deux types de boyaux. Mais voici quelques indices simples pour vous guider :
- Texture rigide et plastique ? C’est probablement une peau artificielle à enlever.
- Aspect rugueux, moisissures blanches naturelles ? C’est un boyau naturel que vous pouvez consommer.
- Origine artisanale ou locale ? Il y a de fortes chances que ce soit un boyau comestible.
En cas de doute, fiez-vous à vos sens : frottez légèrement la peau. Si elle se détache facilement comme une gaine solide, inutile de la manger. Si elle reste bien intégrée, c’est souvent signe qu’elle est naturelle.
Faut-il toujours l’enlever ? Pas forcément
Tout est une question de goût. Certains préfèrent savourer leur tranche avec la peau, pour en conserver toute l’authenticité. D’autres la trouvent trop dure ou amère.
Là encore, pas de réponse unique. Le mieux, c’est d’essayer les deux façons et de voir ce qui vous convient le mieux. Mais au moins, maintenant, vous savez ce que vous avez sous la dent !
Conclusion : maintenant, vous le saurez
La prochaine fois que vous couperez une tranche de saucisson, posez-vous la question : peau naturelle ou artificielle ? Ce petit détail peut changer votre expérience gustative… et éviter à votre estomac quelques désagréments.
Résumons :
- Boyau naturel : comestible, souvent savoureux, parfois moisi naturellement.
- Boyau artificiel : à base de plastique, peu digeste, à retirer.
En fin de compte, manger la peau du saucisson n’est ni une hérésie ni une obligation. C’est une décision… éclairée que vous pouvez désormais prendre !




